Dans une période de crise économique et de changement de comportement des consommateurs, les labels de qualité peuvent ils influer sur le désir de consommer ?
Rappelons que, pour le consommateur, la qualité s’apprécie dans 3 dimensions principales : Le GOÛT, LE PRIX, LA FRAÎCHEUR.
Dans les signes officiels de qualité on distingue
Les signes d’identification de qualité et de l’origine : Le label Rouge, l’appellation d’origine contrôlée (AOC), l’indication géographique protégée (IGP), la spécialité traditionnelle garantie (STG), et l’agriculture biologique. Ils bénéficient de logos officiels.
Les mentions valorisantes : « montagne », « fermier », « produits pays ».
La certification de conformité qui atteste de qualités spécifiques qui suit des règles de fabrication particulières.
A ces signes officiels, d’autres signes de qualité peuvent être initiés par les acteurs de la filière concernée.
Les consommateurs sont ils sensibles aux produits labellisés ?
La disparition de crises sanitaires majeures a rendu le consommateur moins sensible à la présence des labels sur les produits.
La multiplication des signes de qualité et l’augmentation du nombre de produits qui peuvent en bénéficier (à juste titre) peuvent amener le doute dans l’esprit du consommateur.
Les signes de qualité ne sont pas tous connus et leur notoriété est souvent liée à leur ancienneté. Pour exemple le Label Rouge a été crée en 1960 alors que l’appellation « montagne » ne date que de 1985.
Ensuite, d’un produit à l’autre, les signes officiels n’ont pas le même poids pour le consommateur :
– L’aspect gustatif d’un produit Label Rouge est largement apprécié pour les volailles.
– La qualité des vins AOC est perçue comme très variable. Pour le consommateur, l’AOC n’est pas forcement liée à la qualité.
– Les légumes issus de l’agriculture biologique sont perçus comme plus chers, meilleurs pour la santé et plus savoureux que les autres produits. Tandis que les œufs bios sont perçus comme assez chers se différenciant des autres produits par leur méthode de production et non par leur qualité gustative.
Les consommateurs sont ils prêts à payer plus cher ?
En 2007, 6/10 consommateurs sont prêts à payer plus cher une viande, une volaille portant un label officiel. Et ils ne le sont pas pour les autres produits.
Rappelons que les jeunes sont moins sensibles aux labels et que le niveau de ressources influence largement l’incitation à l’achat de produits labellisés.
Source : etude credoc novembre 2007
Se prévaloir d’un label n’est pas une garantie systématique de retour CA. C’est une démarche d’entreprise qui demande d’être expliquée au consommateur. Chaque acteur de la chaîne alimentaire qui veut s’en prévaloir doit s’investir dans le « Faire –Savoir ».
Quant au prix tout n’est pas permis parce-que le produit est labellisé.
Sources : CREDOC étude nov.2007 et Ministère de l’agriculture
Isabelle Guimard pour Laboraction